Mes autres pays etrangers
J'avais accumulé une grande quantité d'informations touristiques sur la Grèce sur toutes les régions et sur tous les sites, j'étais presque devenue incollable.
Ce sont des étudiants grecs venus aux cours internationaux d'été à l'Université de Dijon qui m'ont fait pratiquer cette langue. A la fin de mes études de BTS en 1978, je vivais encore à Dijon en colocation avec une copine, j'y travaillais et nous allions manger au restaurant universitaire.
C'est là que je les ai rencontrés, deux garçons et une fille, nous avons sympathisé. Je me souviens d'une soirée mémorable où ils sont venus manger chez nous, ils avaient ramassé des escargots sur le campus, et souhaitaient les préparer à la mode de leur pays. Ils ont également chanté des chansons grecques, "Les enfants du Pirée" bien sûr, et une autre dont je ne me rappelle que de la traduction du titre par Petros "c'est une chanson sur un vieille loup de la mer". Ils ont écrit à leur retour en Grèce, l'un d'eux était originaire de Corfou.
Plus récemment, mon fils cadet, Laurent, est allé en voyage scolaire en Grèce. J'étais heureuse de lui dire quelques mots dans cette langue à sa descente de bus.
L’Ecosse, j’y suis allée deux fois et j’espère y retourner un jour. La première fois, en 1985, mon ex-mari souhaitait participer une fois au Festival International d’Edimbourg qui a lieu de la mi-août à début septembre. Nous sommes arrivés avec notre petite tente et le temps était… écossais. J’ai été immédiatement séduite par la ville et par la nature si proche puisque des écureuils viennent manger dans les mains des promeneurs dans le Princes Street Gardens, parc au cœur de la cité.
Nous avons assisté à des concerts de musique classique puis nous avons fait ce circuit enchanteur. Quels souvenirs ? la faune sauvage omniprésente, la dégustation de whisky à 10 heures du matin, une humidité omniprésente (terre, ciel) me donnait envie de rentrer à la maison.
Sinon, la visite de ce petit château forteresse Corgarff Castle en une fin d’après-midi. Nous étions seuls avec une autre française, nous avons demandé au gardien où trouver un camping ; il nous a alors proposé de l’attendre et de le suivre chez lui où nous pourrions planter notre tente, ce que nous avons fait… nous nous sommes retrouvés plus tard avec son épouse devant une sangria, du saumon fraîchement pêché, du Brie d’importation, et un bon whisky pour terminer le repas. Nous sommes restés en contact avec ces personnes. Deux ans après, nous sommes retournés en Ecosse avec mes ex belle-mère et belle-sœur pour un circuit approchant, le temps était magnifique, en fait, il y avait un anticyclone alors qu’en France, il pleuvait !
Me voici aux commandes d'un bâteau sur le Loch Ness lors d'une croisière d'une après-midi. Le capitaine cédait son gouvernail quelques minutes et délivrait ensuite un diplôme pour bonne conduite sur le Loch.
Nous sommes également retournés dans ce petit château où Guy, le gardien, nous attendait cette fois. C’était tout à fait charmant. Cet accueil partout dans ce pays m’a beaucoup impressionnée. Je me souviens qu’ensuite, nous avons voulu visiter le château de Carlisle (Angleterre) avec une carte des monuments écossais dont nous avons été évincés avec force.
C’est encore avec mon ex-mari que je suis allée en Thaïlande en 1992. Un de ses collègues travaillait pour le groupe Solvay dans une nouvelle implantation près de Pattaya et nous avait proposés de lui rendre visite. Nous sommes donc partis en août, nous avions choisi de passer quelques jours à Bangkok afin de visiter la ville. Nous avons fait l’enceinte sacrée et la plupart des temples et maisons typiques, nous sommes allés à Ayutthaya dans le cadre d’une excursion. Nous avons ensuite pris le bus jusqu’à Chiang Maï où nous avons visité les principaux artisanats et le temple de Doï Suthep. Nous avions lu une carte de restaurant où figuraient d’ailleurs les aliments indiqués ci-dessus. Nous sommes repartis en train de nuit pour Bangkok, le surlendemain, après une visite dans un temple indien, un chauffeur venait nous chercher pour rejoindre Jean-Marc pour quelques jours en bord de mer. Je me souviens surtout d’une zone où s’implantaient à profusion de nombreux hôtels, et de beaux moments au bord d’une plage désertée.
Je souhaite retourner aussi dans ce pays car j’ai été fortement impressionnée par la force tranquille de Bouddha et ses représentations omniprésentes. J’ai apprécié le calme, la simplicité des habitants, la soupe chinoise au poulet dans un troquet au petit-déjeuner, le repas pris au milieu des stands de poissons au marché du weekend Chatuchak, le massage effectué dans l’enceinte sacrée, les restaurants de nuit ; je n’ai par contre pas apprécié la prostitution affichée.
L’Italie : j’y suis allée une fois très rapidement alors que j’étais en vacances à Menton.
A vrai dire, j’ai également un a priori venant du fait d’avoir trop regardé de films italiens au ciné-club le vendredi soir avec cette même grand-mère. Je suis une personne paisible, qui n’aime pas les disputes ou les personnes qui parlent fort et je pense donc avoir un blocage.
Petite, mes parents avaient des amis siciliens de Taormina avec lesquels nous faisions régulièrement des soirées agréables dont je garde de bons souvenirs. Sinon, peu de contacts avec des personnes de ce pays : il y a trois ans, une ancienne voisine Jeanine m’a initiée à l’italien pour y avoir vécu longtemps à Venise et à Milan ; ensuite, j’ai eu deux collègues italiens, directeur commercial et comptable.
L’Italie m’intéresse pour sa cuisine, la région de Naples jusqu’à la Sicile pour les volcans et Pompéi.
Tout comme pour la Grèce, j’avais accumulé un grand nombre d’informations touristiques sur la Yougoslavie, pays alors unifié. Des amis y étaient allés ainsi qu’une tante.
En 2000, alors que je vivais à Dijon, j’ai fait la connaissance de deux garçons dans un café, ils y venaient régulièrement après leur travail, parlaient dans leur coin une langue que je ne reconnais pas. Le temps passant, ils se rapprochaient un peu, surtout l’un d’eux. Nous avons finalement fini par se parler, j’ai alors compris qu’il était serbe et qu’il s’appelait Zarko ; son copain était bosniaque. J’étais dans une période de questionnement avec mon ami de l’époque et je le quittais. Zarko est alors rentré dans ma vie (comme il en est sorti d’ailleurs très rapidement) : il m’appelait après son travail, j’allais chez lui où se retrouvaient serbe et bosniaques, nous mangions un ragout de porc serbe, nous écoutions de la musique serbe et ils chantaient en chœur en me traduisant les paroles, le chanteur s’appelait Zoran Kalezic. Ils avaient été stupéfaits que je connaisse un peu leur langue, je leur montrais mon cahier. Nous avons vécu une histoire assez passionnelle, deux fois il m’a quittée en invoquant des prétextes futiles. Deux ans après, il s’en expliquait, des sentiments très forts nous avaient liés et l’engagement lui avait fait peur. C’est une personne que je garde vraiment au fond de mon cœur, que j’aime encore sincèrement après tout ce temps, non pas pour son caractère irascible, mais pour son sens de l’accueil et sa simplicité. Le souvenir de ces soirées me revient régulièrement. J’écoute souvent ce chanteur retrouvé sur Internet dans ces moments de nostalgie.
En parallèle, dans ce même café, je rencontrais un autre garçon, celui-ci Dane était croate. Il voulait que j’apprenne leur langue ; il m’avait expliqué que de cette manière, cela m’ouvrirait les portes vers les autres langues de l’Est telles le russe, le polonais ou le tchèque. Cette remarque est bien restée dans ma tête puisque j’en reparle souvent avec mon fils cadet, passionné de langues. Je lui parlais aussi de cartes postales que j’ai chez moi de son pays et d’une ville croate coincée entre rivière et montagnes, il me regardait ahuri car il s’agissait de sa ville natale, Omis, où il va chaque été, et me montrait à l’occasion sa maison.
Enfin, une amie retrouvée en 2003 était heureuse de me présenter son ami serbe avec lequel elle vivait depuis peu. J’étais heureuse de lui dire quelques mots mais cela ne lui plaisait pas, il avait vécu longtemps en Allemagne et avait du mal avec le français. La communication n’est pas très bien passée entre nous, ce que j’ai bien sûr regretté. Il a d’ailleurs quitté mon amie.
LA CAPITALE DE LA FRANCE : MEMENTO DE GEO 1962